'Tiemboisé'* ...

 

*'Tiemboisé' signifie en Créole 'ensorcelé'.

En référence à la magie sauvage exercée dans la Forêt...

... De nombreuses légendes du Nord évoquent l'histoire de ses trappeurs 'emboisés' (en Anglais 'bushed') qui y séjournèrent trop longtemps et dans le lacis des branches, retournèrent à l'état sauvage et disparurent...

 

Si vous ne croyez pas à la rencontre initiatique au cœur de la Nature,

ni à la magie des Plantes,

si les rituels de cueillette vous font sourire,

cet onglet bonus n'est pas pour vous...

 

 

Rencontre au cœur de la Forêt


 Espace de tension entre le réel et l’imaginaire, la forêt efface l'horizon et les points de repères, forme autour de nous une bulle dense ; Elle est un seuil que le visiteur des bois voudrait franchir, pénétrer un univers de symboles pour découvrir sa réelle dimension...

 

C'est dans la foret qu'office le druide, l'oracle et le chamane,

 C'est dans la foret qu'on trouve l'épreuve et le salut : 

 

Le chevalier doit partir seul.

Il est isolé dans est un monde sauvage et sans lois à l'opposé de la cour du roi. Celui qui par malheur s'égare prend le risque d'oublier les règles du monde civilisé  : Devenir fou dans une forêt signifie revenir à un état sauvage et primitif, proche de l'état animal.

 

La rencontre d'animaux merveilleux tels la Licorne ou le Cerf, pouvait également être à l'origine d’expériences spirituelles : le cas de Saint Hubert qui lors d'une chasse vit apparaître devant lui un cerf blanc, émanation du grand dieu PAN, portant entre ses bois une croix chrétienne étincelante. 

Cette Vision a si fortement imprégnée notre imagination qu'elle est employée par le cinéma (Harry Potter, Blanche neige et le chasseur) pour incarner au-delà du paganisme, la puissance bienveillante de la Nature.

 

Magie des plantes


 

Tristan et Yseult :

 

 

''Quand le temps approcha de remettre yseult aux chevaliers de Cornouailles, sa mère cueillit des herbes, des fleurs et des racines, les mêla dans du vin, et brassa un breuvage puissant. L’ayant achevé par science et magie, elle le versa et le fit servir par Brangienne (la servante) en lui disant secrètement : "Car telle est sa vertu : ceux qui en boiront ensemble s’aimeront de tous leurs sens et de toute leur pensée, à toujours, dans la vie et dans la mort."

 Dans cet légende, le couvert végétal revêt une importance particulière puisque la forêt du Mourois abrite l'amour interdit de Tristan et Yseult.

Leurs 'vies sont enlacées et tissées l'une à l'autre'  et jusque dans la mort où là encore le végétal les unit : de la tombe de Tristan jaillit « une ronce verte et feuillue, aux fleurs odorantes » qui court jusqu'à la tombe d’Iseult sur laquelle pousse un rosier. Lorsqu’on tente de couper le taillis de lianes, elles  repoussent immédiatement et reprennent le même chemin.

Le philtre décrit dans ce roman médiéval est un mélange d'herbes,  de racines et de fleur... Le breuvage d'amour serait préparé selon des secrets médicinaux et magiques agissant théoriquement seulement pendant 3 ans, tel un venin...

 

 Le texte indique que les deux amants tragiques le consomment "le jour de la Saint-Jean". C'est au solstice d'été que les femmes allaient cueillir les herbes riches en vertus...

 

 

 

 

Rituel du solstice d'été


Les rites nous attirent , comme une mémoire atavique d'un temps où le soleil déterminait les grandes phases de l’existence humaine, portant une attention particulière aux plantes, aux moments et aux actes qui nous rappellent notre réelle dimension.

Les herbes de la St Jean sont considérées comme bénéfiques, elles poussent en pleine lumière et s’imprègnent de la force vertueuse du soleil ; leur puissance médicinale est au zénith !

 

On réalisait autrefois des amulettes, des ceintures guérisseuses, des bouquets porte-bonheur, protecteurs de la maison et des étables avec les plantes en floraison au solstice d’été : l 'Armoise, l’Achillée, l’Aigremoine, la Joubarbe, la Reine des prés, la Fougère aigle, le Millepertuis, le Sureau, la Verveine officinale, la Valériane. Elles sont cueillies en nombre impair : 1, 3, 5, 7, 9 au maximum ; leur nombre revêt symbolique exprime l'Unité...

 

Mais alors qu'au cours d'une cueillette ordinaire, on ramasse les plantes sèches afin de préserver leurs qualités, on prend soin de récolter les plantes du solstice mouillées de rosée… En effet, cette cueillette est liée aux "rituels de l'aube" :

 

Elle s’effectue le 21 juin au lever du soleil, passage entre le jour le plus long de l’année ET le retour des longues nuits marquant l'accroissement de l'influence lunaire. A l'instar des dilutions homéopathiques, l’eau fraîche de la nuit que portent les fleurs, enregistre l’information (voir aussi les travaux du Dr Emoto sur 'la mémoire de l'eau'), la double signature des plantes et du cosmos puisque chacune d'elle est en correspondance avec une planète. Le bouquet est donc un miroir sur Terre de notre système solaire à ce moment de bascule.

Au solstice suivant, elles étaient jetées dans les bûchers de St Jean pour conjurer le sort, la maladie, mais surtout célébrer le cycle de la lumière et de la vie…

 

Selon la tradition, une bûche était retirée du feu et conservée jusqu’au 21 décembre ; alors on la jetait dans la cheminée du foyer afin qu'elle restitue la lumière pendant cette longue nuit d'hiver annonçant ainsi le retour du soleil… Combien savent encore qu'en servant une bûche glacée sur la table de Noël, ils perpétuent d'anciens rites solaires... Quelques villages sis sur des promontoires continus d'organiser de grands feux d'été et même si le sens du rite semble perdu, il y règne toujours une ambiance particulière… Ils restent très populaires (aujourd'hui associés à la fête de la musique) et nous inscrivent, même inconsciemment, dans le grand cycle naturel universel.

 

Je propose de redécouvrir le sens  de ses rites au cours d'un spécial Solstice d'été' au Parc forestier Accro'bath chaque 20 ou 21 juin, voir l'onglet' Ateliers aux herbes'